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« Tout ce que vous aurez fait à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Dans la vie d’un catholique de Haute-Loire, il y a un passage incontournable. Il faut aller passer une journée à Ars, à moins de deux heures d’ici juste au-dessus de Lyon. Vous rencontrerez ce merveilleux prêtre saint Jean-Marie Vianney curé d’Ars dans les années qui ont suivi la révolution française. Il a failli ne jamais être prêtre car il était très faible à l’école ; il n’arrivait pas à apprendre le latin. Et pourtant il était d’une intelligence très vive et très malicieuse.
Un exemple. Le supérieur du grand séminaire de Lyon ne l’aimait pas. Il regardait monsieur le curé Vianney de haut. Ce supérieur part à Ars et l’attend sur le petit passage entre l’église et la cure (trois mètres). Il arrête le saint curé. Il décline tous ses titres : supérieur, docteur en théologie, docteur en philosophie et en droit canon, etc … et lui demande : « Que dois-je faire pour être un bon supérieur ? » Le curé d’Ars lui répond – en latin (!…) – : « Averte a malo et fac bonum : Évite le mal et fais le bien. » Monsieur le supérieur en a eu le souffle coupé !

Evite le mal. C’est tout un travail ! Il faut beaucoup de prudence. Qui va sur inter-pas-net aura du mal à lutter contre certaines tentations, la fièvre … acheteuse, ou la fièvre affectueuse ou de la violence. Il faut de la prudence et l‘aide de Jésus. Il ne faut pas hésiter à dire : « Au nom de Jésus, je prends autorité sur cet agacement… Au nom de Jésus, je prends autorité sur ce mauvais désir… Au nom de Jésus, je prends autorité sur ce découragement. »
Mais quand nous serions en règle avec les commandements de Dieu et de l’Eglise, il reste encore à faire le bien.

Après sa mort, une femme simple se sentit soudain emportée dans la longue procession des personnes qui avancent lentement vers le Juge suprême. Au fur et à mesure qu’elle approchait du but, elle perçoit de plus en plus distinctement les paroles du Seigneur. Elle entend ainsi Jésus dire à quelqu’un : « Tu m’as porté secours quand je gisais blessé sur l’autoroute et tu m’as transporté à l’hôpital, viens, entre dans mon Paradis ! Puis à un autre. « Tu as prêté de l’argent sans intérêt à une pauvre veuve, viens recevoir la récompense éternelle ! » Et encore : Tu as fait gratuitement des opérations chirurgicales très difficiles. Tu m’as ainsi permis de redonner espérance à beaucoup de gens, entre dans mon Royaume ! » Et ainsi de suite. La pauvre femme est prise de frayeur. Elle a beau se creuser la tête, elle ne se souvient pas avoir accompli quelque chose d’exceptionnel au cours de sa vie. Elle essaie de quitter les rangs pour avoir le temps de réfléchir, mais sa tentative échoue. Un ange, d’un geste ferme, mais avec un beau sourire, la retient dans la longue file d’attente. Apeurée, le cœur battant très fort, elle parait enfin devant le Juge. L’aimable sourire du Seigneur a vite fait de la rassurer. Une immense confiance la submerge. « Tu as repassé toutes mes chemises, entre dans mon Bonheur ! » dit-il. A un autre il dira « J’étais triste et tu m’as fait rire ».

Il nous est parfois bien difficile d’imaginer combien l’extraordinaire peut se vivre tout simplement dans l’ordinaire du quotidien. Chaque bonne action a valeur d’éternité. Et quelle belle motivation de savoir que Jésus se cache dans celui que nous aimons ! Un jour, un journaliste qui interviewait Mère Térésa lui dit : « » moi je n’ai jamais rencontré Dieu ». Mère Térésa lui dit « Comment vous n’avez jamais rencontré un pauvre ? ». Saint Vincent de Paul conseillait à celui qui était triste : « Va voir ton pauvre ». Et moi, dans ma vie, quel est le pauvre sous les traits duquel Jésus s’est déguisé pour me donner un avant-goût du Ciel ?