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Missionnaires au quotidien

Les anecdotes des grands missionnaires catholiques nous font rire mais elles nous apprennent beaucoup. Le Père Roger Buliard, oblat de Marie Immaculée, se trouve en face d’un sorcier esquimau qui s’apprête à le transpercer de sa lance et qui lui dit : « Si ton Dieu est meilleur que le mien, je vais te percer le ventre et tu ne sentiras rien. » Et le Père de lui rétorquer : « Moi, je fais autre chose ! » Il enlève lentement son dentier et le remet de la même manière. A partir de ce moment-là, le sorcier lui a laissé la paix :  « Le Père est capable d’enlever ses dents et de les remettre ! » C’est une anecdote authentique que le Père Roger Buliard a racontée des centaines de fois quand il faisait des conférences pour récolter de l’argent pour sa mission. Le Père Vincent Lebbe de Belgique, lui,  a été un évangélisateur infatigable de la Chine dans la première moitié du vingtième siècle. Il disait : « Je serais un cadavre si j’étais resté belge. Je me suis fait Chinois avec les Chinois. » Et l’humour s’amuse parfois de toutes nos ambitions… Savez-vous comment il est mort ? Il est décédé d’une jaunisse…

Ces deux anecdotes nous disent plusieurs choses :  pour annoncer Jésus, il faut être courageux. Il faut être inventif. Et surtout, il faut beaucoup aimer les personnes et beaucoup aimer Jésus.

La mission est une question d’amour. Le premier Missionnaire c’est Dieu. Parce que c’est lui qui a commencé en se donnant tout entier à nous en Son Fils et en Son Esprit-Saint. Parce que c’est Lui qui aujourd’hui fait la mission.

Pour évangéliser, il faut accepter d’être évangélisé soi-même quotidiennement c’est à dire être convaincu que sans Jésus, je ne peux faire que des bêtises et que sans Jésus, je vivote, je me perds dans une vie sans consistance, je ne vis qu’à 1 % de mes potentialités. C’est le témoignage de nos deux derniers Papes :  Le Pape François s’est présenté ainsi : « Je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard. » Dans son célèbre entretien avec le magazine America, il déclare que  ce n’est pas une manière de parler, un genre littéraire, mais la description la plus claire, la plus honnête qu’il puisse donner. Il s ‘agit de son identité fondamentale. Et de la nôtre ! Benoît XVI avait dit dès son élection non pas « je suis jupiter pour en être arrivé là » mais : « Je suis l’humble serviteur dans la Vigne du Seigneur ».

Évangéliser c’est mettre en contact avec la Personne du Seigneur et sa Parole.