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Pentecôte et l’Esprit Saint

Il parle notre langue maternelle !

Un détail dans le récit de Pentecôte peut nous permettre d’approcher un peu plus le mystère de la Personnalité du Saint-Esprit et de son Oeuvre. Saint Luc nous précise que chacun l’entend dans sa langue maternelle. Cela a de quoi nous époustoufler. Prenons une comparaison : si je parle à mon chien, ma parole se dégrade en signal. Mon chien répond – dans le meilleur des cas – seulement à une intonation. Mais il ne peut pas comprendre une explication, une confidence. Or, il y a entre Dieu et nous une différence beaucoup plus grande qu’entre un homme et un chien. Cependant, quand Dieu me parle, je le comprends. Je ne saisis pas tout mais tout de même, quand il me dit qu’il est Amour, qu’il est Père, qu’il est mon libérateur, mon sauveur, ces révélations me font vibrer.

Savez-vous ce qu’est un GPS ? C’est la seule voix féminine à laquelle les hommes obéissent au doigt et à l’œil (… !) L’Esprit-Saint est comme un GPS. Pour plusieurs raisons. Il est capable de nous prendre là où nous en sommes. Même si nous sommes perdus, il nous rejoint et nous permet de retrouver notre chemin. Il est patient ; si nous nous trompons, il nous dit gentiment : « nouveau calcul d’itinéraire ». Il peut insister un peu : « Prenez la prochaine route à droite dès que possible ». Mais il respecte notre liberté. La première  ressemblance entre le GPS et le Saint-Esprit, c’est que la voix du Saint-Esprit est d’abord une voix … féminine ! En effet, avant de nous parler par le Pape ou par l’évêque qui nous a confirmé, ou par le curé de notre village, l’Esprit-Saint nous parle par notre maman. Pourquoi ? Parce qu’avant de nous donner la direction, il a  d’abord à nous faire une confidence essentielle : « Petit Pierre, tu es aimé passionnément par Jésus. Regarde : il est venu sur la terre pour toi ; il a souffert sur la croix pour toi ; il a donné sa vie pour toi ; il est ressuscité pour toi. » L’Esprit-Saint parle notre langue maternelle.

François a treize ans, il a un handicap mental; on l’a accepté pour faire sa Première communion. La cérémonie a été très belle, et ensuite les parents reçoivent la famille et les amis chez eux. A ce moment-là, le parrain du petit François s’approche de la maman et dit : « Comme la cérémonie était belle, c’était magnifique; quel dommage que le pauvre petit n’ait rien pu comprendre!». La maman reçoit le choc, les larmes aux yeux, et François qui a compris ce qui se passe, s’approche de sa maman et lui dit : « Tu sais maman, ne t’inquiète pas, ne te fais pas de souci, Dieu m’aime comme ça!». Et cette petite réflexion toute simple montre combien François, dans ses limites intellectuelles, avait compris l’essentiel de tout ce qui nous est dit dans la Bible et dans l’Evangile et que l’on a tant de mal à comprendre : Jésus m’aime comme je suis. Il nous aime comme cela. Et si nous n’arrivons pas à accepter qu’il «nous aime comme cela», nous ne pourrons jamais devenir comme Il voudrait que nous devenions. Ce qui a été l’objet de tant d’études théologiques, voilà que François le redonne avec ses mots à lui qui vous percent.

C’est par la langue de la maman, la langue maternelle, que nous faisons les plus beaux apprentissages. Un enfant disait : « Adam et Eve ont commis un péché parce qu’ils étaient tout seuls : ils n’avaient pas de maman. » Mais en fait, tous les hommes ont la Vierge Marie, mère de Dieu et mère des hommes, et nous la prions toujours maintenant et à l’heure de notre mort. Une jeune mère de famille raconte ce fait : elle a quatre garçons et une fille, de 13 à 6 ans. Un jour elle était partie faire des courses en leur recommandant d’être sages. Quand elle revient, une heure après, la première chose qu’elle aperçoit c’est sa très belle statuette à laquelle elle tient beaucoup brisée en mille morceaux sur le carrelage du salon… Dans sa peine, elle explose contre les garçons, sans les laisser parler. Quand elle s’arrête, la petite lui dit : « Maman c’est pas eux qui ont cassé la statuette, c’est moi »… Alors la maman lui dit: « J’ai beaucoup de peine parce que je tenais beaucoup à ce souvenir. Mais j’ai une grande joie parce que tu as eu le courage de la vérité. »

Le Saint-Esprit parle aussi avec humour. « Mon Dieu, faites que je ne tombe pas malade ou alors mettez les vitamines dans les gâteaux de Maman et non dans les épinards ».

L’Esprit-Saint parle notre langue maternelle pour nous conduire dans la vérité et dans la joie. N’ayons pas peur de confier notre Vie à ce GPS.