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Témoignage et prière

Témoignage de Père Jérôme
(abbaye cistercienne de Sept-Fons)

Pour souligner la fonction de suppléance un maître des novices aimait revenir à un fait historique, raconté dans le ménologe cistercien que les moines lisaient au réfectoire.
Certain Seigneur normand entouré de ses chevaliers, voguait sur la Manche par une nuit de tempête. Tous ils se serraient au pied du mât, sachant bien que leurs pesantes armures, dont ils ne pouvaient se débarrasser, les promettaient à une noyade sans rémission. A un certain moment, l’un des chevaliers s’exclama :
«Voici la première heure après minuit».
Aussitôt le chef s’écria : «Nobles amis, aucun péril ne nous menace plus, car voici l’heure en laquelle nos frères, les moines de Cîteaux, se lèvent pour chanter Matines».
Depuis mon noviciat, j’aime cette anecdote non seulement parce qu’elle met en scène un bateau, des vagues et des chevaliers, mais aussi parce qu’elle est significative de notre vocation. Que de fois, durant l’office de nuit, ai-je imaginé l’océan malmenant une barque en détresse avec, tassée au pied du mât, l’humanité entière ; et celle-ci, chaque fois, par la vertu de notre fonction officielle de prière, sauvée de la perdition.

 

« Seigneur, que ta Crucifixion et ta Résurrection nous apprennent à affronter les luttes de la vie quotidienne et à y traverser l’angoisse de la mort, afin que nous vivions dans une plus grande et plus créative plénitude. Tu as humblement et patiemment accepté les échecs de la vie humaine comme les souffrances de ta Crucifixion. Les peines et les luttes que nous apporte chaque journée, aide-nous à les accepter comme des occasions de croître et de Te mieux ressembler. Rends-nous capables de les affronter patiemment et bravement, avec une pleine confiance dans ton Soutien. Fais-nous comprendre que nous n’aborderons à la plénitude de la vie que par une mort incessante à nous-mêmes et à nos désirs égoïstes, car c’est seulement en mourant avec Toi que nous pourrons ressusciter avec Toi. Que rien désormais ne nous fasse souffrir ou pleurer au point d’en oublier la Joie de ta Résurrection. Ainsi soit-il. «     

Mère Teresa