Nous sommes tous invités à prier un chapelet ce dimanche 2 Août à 16h00 partout…
« Tu ne pollueras pas » !
Notre Pape François nous a invités à faire du premier dimanche de septembre un temps fort pour vivre davantage en respect avec la nature, la terre, « notre maison commune » et tous les hommes qui l’habitent…
Les textes de la liturgie nous invitaient à changer à l’honnêteté et dans l’Evangile Jésus nous a dit : « Aucun domestique ne peut servir deux maitres, vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent » … Nous avons lu dans le livre du prophète Amos, ce grand défenseur des petites gens, du droit et de la justice : « Ecoutez ceci, vous qui écrasez les humbles du pays en disant : Nous allons diminuer les mesures, fausser les balances et augmenter les prix, nous pourrons acheter le faible pour un peu d’argent, le malheureux pour une paire de sandales, nous vendrons jusqu’aux déchets du froment… Le Seigneur le jure : Jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits » … la liturgie de la semaine suivante est de la même veine, Amos continue ses reproches vis-à-vis de ceux qui restent indifférents à la misère du peuple et Jésus reproche au riche de ne pas voir Lazare qui meurt de faim à sa porte …Ces textes nous dérangent car personne ne peut se targuer de vivre le grand commandement de l’amour : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Nous avons compris qu’il fallait actualiser le message d’Amos, qu’il ne s’agissait pas tant de « fausser les balances, de tricher sur les mesures, d’augmenter les prix » que d’avoir un comportement citoyen et responsable face à des puissances d’argent, à une économie mondiale, à des marchés internationaux, qui nous dépassent, mais qui peuvent ruiner en quelques clics tout le travail des petites gens, artisanat, commerce, agriculture , dans les pays en voie de développement mais aussi ici chez nous …. Aujourd’hui, parce que le cours de la bourse monte ou baisse, des milliers de petits producteurs peuvent perdre tout le bénéfice d’une année de travail, parce que des fermes de mille vaches s’installent chez nous ou dans d’autres pays, les paysans désertent nos campagnes, parce que des grandes surfaces imposent des prix, les commerces baissent le rideau, parce que d’autres pays travaillent à bas coût les entreprises ferment une à une …. Une agriculture mécanisée à outrance, monopolisant les semences et les marchés, utilisant engrais, pesticides, produits chimiques, ne respecte pas la terre, la biodiversité, le travail et produit artificiellement des quantités de produits malsains, vendus à bas prix, mais ne permettant pas à la terre de se reposer, aux travailleurs de vivre décemment de leur travail, et aux consommateurs de rester en santé. Les conditions de travail inhumaines dans certains pays, ruinant la santé des travailleurs adultes, des enfants, des habitants jettent sur les routes des flots d’immigrés qui ne peuvent plus se nourrir …
Dans son encyclique « Laudato si » le Pape invite les chrétiens, mais aussi les croyants de toutes religions, et tous les hommes de bonne volonté à réagir contre la ruine programmée de notre maison commune et des hommes qui l’habitent. Que pouvons-nous faire avec nos petits moyens face à ces pouvoirs énormes ? Chacun trouve sa petite parade : circuits courts, recyclage, refus du gaspillage, culture raisonnée ou biologique, refus des produits nocifs etc … etc…
Pour nous chrétiens, dans notre examen de conscience, à la suite du texte du prophète Amos, nous pourrions ajouter : Tu ne pollueras pas. Tu ne gaspilleras pas, Tu éviteras de participer au pillage de la planète, tu ne détruiras ni le travail, ni la santé, ni le commerce, ni l’environnement de ton frère, qu’il soit ton voisin ou à l’autre bout du monde … Par ton comportement citoyen, solidaire, respectueux de la terre et des hommes, Tu aimeras ton prochain comme toi-même.