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Êtres frères

Être frères, c’est partager : une enfance, des parents, une famille, mais aussi un idéal ou des épreuves communes. Tout ce qui se vit ensemble, dans une vraie communion, peut prendre une belle dimension fraternelle dont chacun sort grandi, épuré, renforcé aussi dans sa relation à lui-même. Car la vraie relation fraternelle ne réduit pas la personne, bien au contraire. Elle l’épanouit et lui permet de s’engager toujours plus avant dans la connaissance de soi et de l’autre.

Être frères, ce n’est pas dominer. C’est ne plus être puissant, c’est avoir appris à se décentrer. Cela demande toute une vie. Mais c’est bien dans cet abandon de soi que peut se tisser la fraternité évangélique, telle que nous la commande Jésus. Bien sûr, elle est semée d’épreuves, de disputes, de mots durs et de jalousies recuites. Mais elle est sans cesse à réinventer, à approfondir, à expérimenter. Devenir un frère ou une sœur universel(e) ne s’obtient pas sans combat et… sans pardon.

Seigneur, donne-nous de faire grandir la fraternité tout au long de cette nouvelle année.