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Enfants de Dieu en Jésus-Christ

Enfants de Dieu en Jésus-Christ

Pour mieux saisir la révélation inouïe qui nous est faite dans l’évangile, sur le mont de la transfiguration,  il faut traduire ainsi la Parole qui vient de la nuée :  « Celui est Dieu-le-Fils », vrai Dieu né du Vrai Dieu de toute éternité, Lumière née de la Lumière qui passe inaperçue pendant trente ans et dont la divinité n’apparaît visiblement que ce jour-là, et après la résurrection.

Mais au fait, pourquoi Dieu fait-il tout cela : Se donner tout entier à nous en Dieu-Le-Fils ? Pourquoi cette préparation de cet événement pendant 2000 ans à partir d’Abraham jusqu’à saint Jean-Baptiste ? Pour nous dire ce que nous « fichons » sur terre.

Est-ce que nous ne serions que des consommateurs qui attendent leur salut dans la relance de la consommation ? Est-ce que nous ne serions que de la poussière d’étoiles arrivés par hasard ? Est-ce que nous ne serions – comme le dit une certaine écologie –  que des prédateurs qui devraient disparaître pour permettre à la nature de poursuivre son chemin ? Non, nous sommes les créatures préférées de Dieu. Dieu-le-Père et Dieu-Le-Fils et Dieu-le-Saint-Esprit désire que nous devenions fils et filles en Jésus-Christ. C’est là qu’interviennent la grâce de Dieu et notre liberté, notre volonté. Je le dis à travers deux comparaisons : Quel est le rêve d’une chenille ? C’est de devenir la plus grosse de toutes les chenilles. La « pôvre » ! Elle n’a rien compris. Sa destinée c’est de devenir un papillon. Mais il lui faudra muer deux ou trois fois, entrer en chrysalide et en sortir. Cela n’ira pas sans renoncement, sans souffrance. Un petit enfant de chœur qui veut devenir prêtre c’est très beau. Mais le petit enfant de chœur, il faudra qu’il comprenne qu’un prêtre ce n’est pas un gros enfant de chœur. Pour faire un prêtre, il faut beaucoup de temps, sept ans de séminaire et puis des crises, des renoncements, des passages douloureux. Les petites filles aiment beaucoup jouer avec les chaussures de leur maman. C’est très touchant. Mais il faudra que la petite fille comprenne qu’une maman, ce n’est pas une grosse petite fille. Un jour elle sera une belle maman mais il aura fallu l’adolescence, les hésitations, les fiançailles, les doutes, le mariage, l’enfantement, beaucoup de pleurs, de soucis, de crises surmontées…

Nous POUVONS devenir enfants de Dieu ! Vous savez que le verbe « pouvoir » a deux sens. Premier sens : – un grain de blé peut devenir un épi.- un pépin de pomme peut devenir un pommier.- un agneau peut devenir une brebis.- un bébé peut devenir un adulte. Ce sont des possibilités « naturelles ». Mais il y a un deuxième sens : – qu’un tronc de fayard devienne une table, ce n’est pas naturel. Il faut tout le savoir-faire du bûcheron, du scieur, et du menuisier. – qu’un sac de blé devienne du pain, ce n’est pas une possibilité naturelle : il faut le savoir-faire du meunier et du boulanger. Voilà pourquoi il y a le baptême, et puis les autres sacrements, et la vie de prière. Il s’agit de nous laisser façonner par Jésus, par l’Esprit et par le Père et l’entendre nous dire : « Tu es mon Fils bien-aimé en qui je mets tout mon amour.