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L’Ile-Bouchard 1947

J’ai eu la grâce d’aller à L’ïle Bouchard, un petit village de Touraine, début juillet 2013. Je vous raconte ce qui s’est passé là-bas en 1947.  En France, en 1947, c’est l’année de tous les dangers. Deux ans après la guerre, on manque d’argent et on produit peu. En plus l’hiver a été très dur. Fin 1946, le gaz et l’électricité ont augmenté de 50%, la RATP de 250 %.  Un expert américain envoyé par le président Truman pour se rendre compte reviendra effrayé aux USA. Il dira « la faillite nous voilà », pour faire allusion au fameux « Lafayette nous voilà ». En effet de grands troubles politiques commencent parce que le part communiste espérait prendre le pouvoir, poussé par le grand frère russe. On ait qu’il avait gardé des armes depuis la fin de la guerre.  Des grèves à n’en plus finir. On a peur de la guerre civile. Le préfet de Marseille téléphone au ministre de l’Intérieur : « Il ne me este plus qu’à mourir sur les ruines de ma préfecture. » A Saint Etienne, comme la manufacture d’armes est occupée par les grévistes, un Colonel est chargé d’organiser une opération de reprise pour le 10 décembre. Des tanks, des parachutistes, des réservistes, 10000 hommes en renfort sont mobilisés.

En quelques heures, tout va basculer dans le sens de l’apaisement et de la paix civile. Mardi 9 décembre 1947 à 20 heures : capitulation du comité nationale de grève. L’ordre est donné à tous dans la France entière de reprendre le travail.

A Châteauneuf de Galaure, le 8 décembre 1947 au matin, le Père Finet monte comme tous les matins chez Marthe Robin. Il lui dit : « Marthe , la France est foutue. Nous allons avoir la guerre civile. – Non Mon Père, répond Marthe. La Vierge Marie va sauver la France à la prière des petits enfants.

En effet, ce même 8 décembre, à L’Ile Bouchard, quatre petites filles : Jeannette Aubry (7 ans) et sa grande sœur Jacqueline (12 ans), leur cousine Nicole Robin (10 ans), et une petite voisine Laura (8 ans).  Elles ne sont pas de familles pratiquantes. Les parents de Jacqueline et Jeannette sont pâtissiers, mais ils confient leurs filles à une demoiselle qui les emmènent à l’église et leur apprend leurs prières. Ce matin du 8 décembre, la sœur qui leur fait la classe leur dit : « C’est la fête de la sainte Vierge, ce serait bien que ceux qui passent devant l’église s’y arrêtent pour prier. » A 13heures, Les deux sœurs et la cousine, pas Laura, suivent le conseil de leur maîtresse. Au quatrième Je vous salue, elles  voient une dame d’une beauté extraordinaire et à côté d’elle, à genou, un ange. Jacqueline dit que son cœur s’est mis à battre très fort. Elle pousse du coude Nicole qui dit : « Oh que c’est beau «  et Jeannette : « Oh le beau ange, Oh le beau ange ! ». Elles sortent pour aller le dire à tout le monde. Elles trouvent Sergine qui a 15 ans et Laura. La petite voit la belle Dame mais pas Sergine. Elles sont dans l’émerveillement devant son habit, ses cheveux, son visage, son regard. Elle semble avoir 16-17 ans. L’ange est « couleur lumière ». Il est en contemplation devant la belle dame.

Elles courent à l’école. « Chère Sœur, j’ai vu une belle dame.. » Elle prend conscience que c’est la Vierge Marie. La Sœur : « Il ne faut pas dire ça ». Ce jour-là, monsieur le curé est à l’école. Elle lui en parle aussi. Monsieur le curé en rit : « Toi tu vois trouble à travers tes grosse lunettes ». En effet, Jacqueline a une très forte myopie. Avec la sœur directrice ils leur intiment l’ordre de ne plus parler de ça. Mais Jacqueline ne peut pas s’empêcher de le dire à une autre religieuse qui lui dit : « moi, si j’avais vu une belle dame, je serai restée à l’église ». Elle prend cette parole comme la permission d’y retourner. La dame et l’ange sont là. « Dites aux enfants de prier pur la France car elle en a grand besoin. » … « Donnez-moi votre main à embrasser »…

Le soir, la maman de Jacqueline accueille mais le papa réagit très mal. Il lui donne une gifle. Il a peur qu’en tant que commerçants, ils deviennent la risée du village. Mais elle ne se laisse pas impressionner. Elle raconte à nouveau. Et le papa se laisse convaincre.

Évidemment, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Les gens qui sont à l’église ne voient pas mais peuvent constater que c’est bien au même endroit que les quatre petites filles posent un baiser. Sa maman lui suggère demander un miracle. « Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour vous demander de prier pour la France. Mais demain vous verrez clair et vous ne porterez plus de lunette. Récitez une dizaine de chapelet. »  C’est le miracle qui va convaincre monsieur le curé. D’abord il est surpris d’apprendre que la dame vouvoie Jacqueline. Ensuite, elle avait une conjonctivite purulente et un strabisme. Tous les matins sa maman devait lui décoller les yeux avec de l’infusion de tilleul tiède. Elle n’avait plus de cil.

Quand le papa voit que se fille est guérie, il court dans un lieu où il n’a encore jamais passé les pieds, la cure. Et monsieur le curé : « Mais c’est donc vrai qu’elle descend parmi nous ?! »

Jacqueline est décédée il y a quelques mois. Elle est toujours restée rayonnante de simplicité et d’humilité alors qu’elle a vu la Vierge Marie dix fois longuement du 8 au 14 décembre 1947.

On comprend que nos évêques nous proposent de prier pour la France. Les traditionnelles processions du 15 août remontent au vœu de Louis XIII. Lui et son épouse Anne d’Autriche étaient désolés de ne pas avoir d’enfant. Au bout de 23 ans de mariage, ils ont eu Louis-Dieudonné, le futur Louis XIV. Il consacra alors sa personne, son état, sa couronne et la France à la Vierge Marie. C’était le 10 février 1638. Nous comptons beaucoup sur l’intercession de la Vierge Marie.

Clin d’œil. La Vierge Marie est bien une femme … !

Quelqu’un disait avec beaucoup de tendresse : « Ne trouvez-vous pas qu’elle est un peu contrariante ? En apparaissant à Lourdes dans une grotte, elle demande qu’on lui bâtisse une église ; en se manifestant à l’île Bouchard dans une église, elle demande qu’on lui construise une grotte. » !…