Un sens à l’existence humaine

Aujourd’hui, nous étonnons les gens quand nous affirmons connaître la raison de leurs existences sur cette bonne terre. Certains ne le disent pas, mais doivent penser : « Quel orgueil ! » D’autres sourient, disent croire, mais ne cherchent pas à en savoir plus. C’est ce qui est étonnant d’ailleurs ! Alors, réfléchissons…

Imaginez que vous soyez dans un musée face à une magnifique peinture sur toile, et que vous soyez saisi de tout votre être face à la beauté de l’œuvre : la gorge serrée, les yeux larmoyants, l’intestin noué, paralysé d’émotions, figé sur place. Que faîtes-vous ?

La plupart des personnes que j’interroge ne savent pas trop quoi répondre et finissent par dire : « Si j’avais de l’argent, je l’achèterais, sinon, je reviens la voir, ou encore je m’en imprègne longuement. »

Je fais alors celui qui n’est pas satisfait et je continue :

Imaginez que vous ayez le goût de la peinture et que ce soit pour vous le meilleur moyen pour communiquer avec les autres. Vous choisissez d’en faire profession et vous voilà conduit  à exposer, après de longues années de labeur. Un jour, lors d’une exposition, vous  remarquez une personne prise d’une formidable émotion devant une de vos toiles. Vous êtes sur le qui-vive, vous attendez, retenez votre respiration, observez… Elle se ressaisit et s’en va sans chercher à vous connaître ! N’êtes-vous pas déçu ?

Certains me disent que cela ne leur ferait rien ! J’ai du mal à les croire.

Imaginez encore, leur dis-je, que vous décidiez de vous cacher pour provoquer une petite émotion à votre bien-aimé qui, rentrant du travail, est certain de vous trouver. Vous voilà enfermée dans l’armoire et il arrive : il va à la cuisine, ouvre le frigidaire pour y prendre une bière et un morceau de fromage, met ses pantoufles, s’affale devant la télévision et finit par s’endormir : Il ne s’est point soucié de vous chercher !

Avez-vous trouvé ? Allez, je vous aide, avec une dernière histoire : c’est celle d’un rabbin qui rencontra un enfant en pleurs :

• Pourquoi pleures-tu ? lui demanda-t-il
• Et bien voilà, répondit l’enfant ; nous jouions à cache-cache et c’était à moi de chercher les autres. Je les ai cherchés, je les ai trouvés, mais maintenant que c’est à moi de me cacher, ils ne veulent plus jouer. C’est terrible d’être caché sans que personne ne vous cherche !

C’est le mystère de la Source, le mystère de l’Origine, le mystère de la Vie. Aucun de ceux et celles qui en bénéficient, puisqu’ils sont en vie, ne cherchent à la connaître. C’est ce que l’Eglise appelle le péché de l’Origine, cette origine que la plupart des religions appellent Dieu.