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Les Américains sont décidément sans complexe ! Je surfais, ce matin, sur le site internet de la Conférence épiscopale des Etats-Unis (www.nccbuscc.org) et j’ai été intriguée par la rubrique « employment » (annonces d’emploi).

J’ai tout de suite cliqué pour découvrir les postes proposés par la Direction des ressources humaines (DRH) : un emploi de secrétaire, un chef de projet au Secrétariat pour la Liturgie, un chargé de clientèle pour le Service des réfugiés, un conseiller en politique internationale et un conseil juridique pour le Département « Paix et développement social ».

Chacune de ces annonces détaille profil de poste et compétences requises mais surtout, en fin de rubrique, il est précisé : « Bons salaires de départ, excellent cadre de travail, et avantages en nature incluant le parking gratuit. Métro à proximité. Envoyer lettre, CV et exigences salariales… »

A l’heure où l’Eglise de France clame qu’elle « embauche », il y aurait sans doute quelque chose à retenir de cet esprit américain.
On cherche des catéchistes, des équipes de préparation au baptême, des animateurs de jeunes… Or, pour les motiver, on fait souvent appel à leur sens du devoir :
« Venez vous mettre au service des autres »,
« Il faut savoir s’engager », « Si vous ne le faites pas, il n’y aura personne », etc…
Mais, finalement, ce n’est sans doute pas la bonne méthode… Peut-être, à l’exemple de la DRH de la conférence épiscopale américaine, vaudrait-il mieux faire miroiter l’intérêt des « postes » plutôt que culpabiliser les éventuels candidats…

J’imagine un exemple d’annonce : « Paroisse cherche personnes pour préparation au baptême. Travail amical en équipe, approfondissement de la foi garanti, expérience spirituelle, apprentissage de l’animation de groupes, rencontres diverses et variées. Avantages en nature : dragées en quantité »…

J’attends vos suggestions pour d’autres annonces encore plus motivantes. Et n’oubliez pas que l’exemple vient d’en haut. Dans la Bible, lorsque Dieu appelle l’homme à se tourner vers Lui, il lui fait cette promesse : « Ainsi tu seras heureux, toi et tes fils après toi, pour toujours. »
Il est vrai qu’en proposant le bonheur comme salaire, Dieu se présente comme le meilleur des DRH.
Vous n’avez pas envie de lui envoyer votre CV ?

Anne Ponce (Revue Panorama)