Les premières icônes de la Vierge Marie qui allaite sont très anciennes. D’origine copte, ces…
Gardons la foi
L’expérience de nos prédécesseurs peur nous éclairer. Ne pouvons-nous pas faire le parallèle entre ce que nous vivons et la situation de la France au début du XV° siècle ? La guerre de cent ans n’en finit pas avec ces exactions, ces pillages, ces profanations. Les Anglais sont en passe de gagner la partie. Le Roi d’Angleterre va devenir le Roi de France. Le roi légitime Charles VII n’a aucune confiance en lui. Il est toujours indécis et se laisse manipuler. Il va se révéler même corrompu. Que fait le Seigneur ? Pendant quatre ans il prépare sainte Jeanne d’Arc, une fille qui est non pas de France mais de Lorraine. A ses dix-sept ans, elle va être plus forte que tous les obstacles. En quatre mois elle va de victoires en victoires. Les Anglais sont vaincus. Il suffit de marcher sur Paris. Le roi Charles VII qu’elle a fait couronner à Reims la trahit et va l’abandonner. Cela va retarder de vingt ans le Plan du Seigneur. Mais ce Plan se réalisera. Pourquoi ?
Parce qu’un siècle plus tard l’Angleterre va se séparer de Rome pour devenir l’Eglise anglicane. Et l’Allemagne va faire pareil dans sa grande majorité pour devenir protestante. Il ne serait resté de catholique que l’Italie. Or la France est la fille aînée de l’Eglise.
C’est la stratégie du Seigneur. Quand il a voulu libérer les pays de l’est du joug du soviétisme marxiste athée, il a suscité un Jean-Paul II. Comme sainte Jeanne d’Arc, Jean-Paul II va payer de sa personne, martyr des médias, martyr d’Ali Agca, martyr d’une grande partie de l’Eglise qui lui en a fait voir de toutes les couleurs avant de le canoniser. Quel amour il faut au Bon Dieu pour livrer ceux qu’il aime d’un amour si grand à des personnes qui n’en valent pas la peine … !
Aujourd’hui, la France est devenue païenne. Elle a honte de son passé chrétien. Elle ne se rappelle plus sa vocation. L’essayiste Hervé Juvin raconte l’histoire d’une jeune française rentrant chez elle profondément troublée par la décision soudaine d’une de ses camarades de classe de porter le voile. « Et nous, qui sommes-nous ? » demande l’adolescente à sa mère. Ayant pris le temps de se concerter, les parents font tomber leur réponse après quelques jours ; la maman prend à part sa fille et lui dit d’un ton grave : « Nous ne sommes rien ! » Or l’homme déraciné n’a plus de sève, plus d’identité, plus de raison de vivre. Le philosophe François Xavier Bellamy parle du « choc des incultures ». Sans culture, l’écosystème de l’homme est tellement appauvri que rien ne peut fleurir. Ajoutons que si l’islam est un « fait social total », comme l’estime Pierre Manent, on ne peut l’imaginer dialoguer avec « rien ».
Les problèmes ne manquent pas : beaucoup aujourd’hui sont prêts à se dire musulmans pour qu’on leur fiche la paix. Mais quelle paix ?
Depuis des décennies le pouvoir est pieds et poings lié avec les monarchies du Golfe.
On n’ose pas demander aux musulmans ce qu’on a fait depuis longtemps pour les évangiles : en vérifier les fondements historiques. Joseph Fadel qui raconte sa conversion à la foi chrétienne dans son livre « Le Prix à payer » explique bien que c’est lorsqu’il a lu le Coran qu’il a pris conscience qu’il y avait un problème. Le fondateur est un chef de guerre qui ne respectait ni les trêves ni les femmes ni les enfants. Cela a été le début de sa foi en Jésus. Mais aujourd’hui sa tête est mise à prix. Il doit se cacher pour témoigner. Mgr Brincard résumait cela en disant : « L’évangile est parfait et insurpassable ; aucun saint ne sera jamais meilleur que l’évangile… Dieu merci, beaucoup de musulmans sont meilleurs que le Coran ».
Certains aujourd’hui disent qu’il suffit de supprimer les religions puisque tous nos malheurs viennent de là. Quelle naïveté. Pour deux raisons : depuis longtemps l’homme est défini comme un « animal religieux ». Si vous n’avez pas la vraie foi pour aurez comme religion le foot et ses grands messes et aussi ses violences, la superstition et ses gros risques de vivre sous l’idée d’un destin aveugle, la course au pouvoir et ses risques pour votre entourage et au-delà, l’encensement de votre ego, etc… Ces « religions » favorisent souvent l’individualisme et le mépris des plus faibles.
Deuxièmement, il est clair que la violence vient du fait que l’homme est malade. Il n’y en a qu’un qui propose une vraie solution, c’est Jésus. Lui seul peut pardonner les crimes les plus immenses parce qu’il les a portés sur la Croix, lui seul peut donner la grâce de changer de vie et faire des plus grands pécheurs de grands saints. Toute l’histoire de l’Eglise le prouve avec les merveilles réalisées par ceux qui lui confient leur vie. Saint Paul n’est-il pas passé de persécuteur des chrétiens à apôtre des nations?
Que faut-il faire alors?
L’urgence aujourd’hui est de garder la foi. En nous formant, en lisant, en priant. En gardant la foi, nous garderons l’espérance. Redisons-nous que rien n’arrive qui ne soit voulu positivement par Dieu, ou bien permis par lui en vue d’un plus grand bien. Tout et tous sont toujours dans la main de Dieu et auront à lui rendre des comptes. Jésus est Seigneur, et devant lui tout genou fléchira. Marthe Robin avait prophétisé que la France tomberait très bas à cause des dirigeants qu’elle se serait donnés; mais qu’elle rebondirait. Quelle part sommes-nous prêts, chacun, à y avoir ? En gardant la foi, nous retrouvons la Charité: il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime, à commencer par aimer le Christ et croire en lui.
P. Trevet