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Pourquoi se faire baptiser ?

Si nous ne l’étions pas, quelles raisons aurions-nous de nous faire baptiser au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ?
Pour avancer il faut se rappeler deux petites choses :
1) baptisé, cela veut dire « immergé ».
2) un Mystère ce n’est pas quelque chose que l’on  ne peut pas comprendre mais quelque chose que l’on met toute sa vie à comprendre, et pour ce qui est de la Sainte Trinité, que nous n’en finirons jamais de comprendre jusque dans l’éternité bienheureuse.

Fêter la Trinité une fois l’an c’est comme fêter les mamans. Nous ne les fêtons qu’une fois par an mais nous en sommes tout « imprégnés » tout le temps.

Toute la théologie chrétienne peut se résumer à trois grands mystères : le mystère de Dieu, le mystère de Dieu avec nous et le mystère de Dieu en nous. Le premier est l’étude de la personne de Dieu : Dieu a pris le temps de se faire connaître tel que nous l’avons entendu dans la première lecture : il est pour tous les peuples de la terre mais en même temps il a choisi un peuple particulier à qui il a pu faire des confidences de plus en plus intimes jusqu’à se révéler Père, Fils et Saint-Esprit ; c’est le mystère de la Sainte Trinité. Le deuxième mystère est l’Incarnation, Dieu avec nous. Le troisième mystère est lié à la théologie de la grâce et de la vie chrétienne. Ce mystère est celui de Dieu en nous, et il est fondé sur le fait que le Saint-Esprit habite en nous.

Un jour, toute une famille est réunie autour de la table et la discussion est très animée autour du Dieu Trinité : Dieu est grand, il se fait tout petit, tout en délicatesse, il est fort, il est humble, il est pauvre, il est glorieux… C’est bien difficile pour le petit Jérémy de s’y retrouver dans toutes ces tailles ! Grand et petit à la fois ? Soucieux, il s’interroge. Et finalement de demander : « Donc, si Dieu est grand et petit en même temps, est-ce qu’il boite ? » Le petit Jérémy est depuis devenu médecin, mais on ne sait pas si sa vocation est née ce jour-là… Comment se fait-il que Dieu soit à la fois le Tout-Autre et le tout-nôtre ? Cela peut se comprendre à partir d’une loi plus générale : le tout est versé dans chaque fragment. L’intégralité de l’ADN se retrouve dans chacune des cent mille milliards de cellules composant notre organisme, chaque signe d’amour authentique (en particulier le « Je t’aime » dit du fond du cœur) exprime tout l’aimé, chaque homme est un résumé d’univers et « porte en soi tout le poids de l’humaine condition », chaque Parole de l’Ecriture est un condensé de toute l’Ecriture, le Christ est présent en totalité dans chaque parcelle d’hostie.

Dans son livre « J’ai osé Dieu » paru aux Presses de la Renaissance, le chanteur bien connu Michel Delpech écrit : « La Trinité elle-même est incompréhensible sans les yeux de la foi […] J’ai rencontré le Fils à Jérusalem, et c’est par le Fils que je suis arrivé au Père. Jésus le dit : « Nul ne vient au Père que par moi ». (Jean 14,6). C’est aussi par le Fils que j’ai entrevu l’Esprit. »….

Un prêtre demande à un groupe d’enfant  : Qui est Jésus ? Thérèse, 12 ans : Jésus, c’est la Trinité au plus près de nous.

Les adeptes du transhumanisme rêvent de se prolonger 5000 ans sur terre. Le chrétien, lui sait que la plénitude de la vie éternelle lui est accordée dès son baptême. Il n’a qu’à « valider » et s’y préparer par une vie de foi. Dans une de ses homélies de Pâques, le Pape Benoît XVI dit que depuis la nuit des  temps, l’homme recherche l’élixir de Vie. Et il a ajouté : « Le véritable remède de l’immortalité ne devrait pas apporter simplement un prolongement indéfini de la vie actuelle. Il devrait transformer notre vie de l’intérieur […] Cette herbe médicinale contre la mort existe. Il a été trouvé. Il est accessible, ce remède nous est donné dans le baptême […] Une vie nouvelle commence en nous ; elle mûrit dans la foi. Elle n’est pas effacée par la mort de la vie ancienne, mais seulement alors, elle est portée pleinement à la lumière ».